Complément retraite TNS : comment bien la préparer ? 

Un travailleur non salarié (TNS) connaît une importante baisse de revenus à la retraite, car il perçoit une pension moins généreuse qu’un salarié ou qu’un fonctionnaire. Pour garantir un niveau de vie satisfaisant une fois son activité professionnelle terminée, il est donc essentiel d’anticiper et de mettre en place un complément retraite TNS adapté.

TNS : Protégez-vous en cas d'arrêt de travail, invalidité ou décès

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Quelles sont les caisses de retraite pour les travailleurs indépendants ?

Depuis 2020, les TNS relevant des anciens régimes RSI (artisans, commerçants, industriels) relèvent désormais de la Sécurité sociale des Indépendants (SSI).

Leurs régimes de retraite de base et complémentaire obligatoires sont conditionnés par la nature de leur activité.

Les artisans, commerçants, micro-entrepreneurs et dirigeants de sociétés relèvent de la SSI pour leur retraite de base et leur retraite complémentaire.

Les professionnels libéraux (hormis les avocats) dépendent de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) pour leur retraite de base.

La retraite complémentaire des affiliés de la CNAVPL varie en fonction de leur profession, et est gérée par des caisses spéciales. Par exemple, les médecins relèvent de la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins de France).

Les TNS exerçant une profession agricole relèvent de la Mutualité sociale agricole (MSA) pour leur retraite de base et complémentaire.

Compte tenu de la faiblesse de la pension de retraite de base ou complémentaire versée, beaucoup d'indépendants se tournent vers des solutions de complément retraite TNS.

Quand les TNS peuvent-ils prendre leur retraite ? 

L’âge minimal de départ à la retraite d’un TNS est identique à celui des salariés.

L'âge minimal pour liquider la retraite de base dépend de l'année de naissance du cotisant.

Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, un TNS doit atteindre l'âge légal requis et cumuler un nombre de trimestres suffisant (entre 164 et 172, en fonction de son année de naissance).

Autre solution : atteindre l’âge de retraite à taux plein (entre 65 ans et 67 ans).

Un TNS peut prendre sa retraite avant d’atteindre l'âge légal sous certaines conditions, par exemple en cas de pénibilité avérée durant son activité professionnelle.

N.B. : contrairement aux salariés et aux fonctionnaires, les TNS souhaitant épargner pour leur complément de retraite doivent calculer combien ils peuvent y consacrer une fois leurs différentes charges acquittées : rémunération de leurs salariés, achat de locaux professionnels, renouvellement du parc informatique, etc.

Mode de calcul de la retraite obligatoire des TNS 

La retraite de base des TNS se calcule selon la formule suivante : revenu annuel moyen x taux x (nombre de trimestres cotisés / durée de référence).

Quant à la retraite complémentaire, elle se calcule à partir du nombre de points cumulés, multiplié par la valeur du point au moment de la liquidation des droits à la retraite.

La pension de retraite complémentaire des professions libérales se calcule en fonction du nombre de points et de la durée de cotisation.

Les compléments de retraite pour TNS 

Le niveau de retraite moyen d’un TNS reste nettement inférieur à celui des salariés ou des fonctionnaires. Il est donc crucial de préparer une retraite complémentaire lorsqu’on est TNS. Les solutions diffèrent selon les objectifs, l’horizon de placement et la fiscalité.

Le plan d’épargne retraite (PER)

Le PER individuel, remplaçant du PERP et du contrat Madelin, est aujourd’hui le produit phare pour préparer sa retraite. Il offre :

  • Une déduction fiscale des versements (dans la limite du plafond autorisé) non soumis au plafonnement annuel des niches fiscales (10 000 euros par an).
  • Une sortie en capital, en rente ou mixte (capital et rente) à la retraite.
  • Souplesse quant aux possibilités de versements.
  • La possibilité de disposer des fonds avant la retraite dans certains cas (par exemple pour acheter sa résidence principale).

L’assurance-vie

L’assurance-vie est une solution d’épargne à long terme très souple, très avantageuse :

  • Des fonds disponibles en cas de besoin.
  • Souplesse du support d’investissement.
  • Un système de transmission favorable.
  • Une fiscalité allégée sur les gains générés après 8 ans d'ancienneté du contrat.

Le contrat de capitalisation

Similaire à l’assurance-vie, ce support d’investissement bénéficie d’un cadre fiscal avantageux si son souscripteur reste en vie.

En revanche, il ne comporte pas de clause bénéficiaire : l'épargne est incluse dans l’actif successoral si le souscripteur du contrat de capitalisation décède.

Attention : PER, assurance-vie et contrat de capitalisation sont investis sur des fonds en euros et/ou des unités de compte (UC). Si les premiers offrent un rendement limité, le capital et les intérêts cumulés qu’ils génèrent sont en revanche définitivement acquis.

En revanche, avec des UC, les intérêts potentiels sont plus conséquents, mais le capital et les intérêts ne sont pas garantis.

Dans une optique de complément de revenus pour la retraite, un TNS doit donc privilégier les fonds en euros au fur et à mesure qu’approche l'âge de sa retraite, afin de ne pas dilapider ses gains patiemment accumulés.

L’immobilier locatif

L’investissement locatif reste un placement plébiscité pour générer un complément de revenus une fois à la retraite. Cette solution permet de se constituer un patrimoine générant des revenus réguliers (loyers) pour compenser l’absence ou la faiblesse des pensions des TNS versées par leurs caisses de retraite.

Il existe plusieurs formules envisageables pour investir dans l'immobilier locatif.

  • Location meublée (régime LMNP ou LMP).
  • Investissement sous forme de SCI (société civile immobilière) pour optimiser la gestion.
  • Achat d’un bien immobilier en nom propre.
  • Pierre papier par le biais de SCPI (société civile de placement immobilier) ou d’OPCI (organisme de placement collectif en immobilier).

L'immobilier locatif présente de nombreux avantages :

  • Complément de revenus réguliers pour le TNS à la retraite.
  • Possibilité de plus-value importante en cas de revente d’un bien immobilier.
  • Optimisation fiscale possible, notamment par la déduction des amortissements.

Il existe même des possibilités d’investir dans l'immobilier à l’étranger avec des perspectives de rendements parfois conséquentes, à condition d'être accompagné par un interlocuteur financier reconnu pour sa compétence.

Autres solutions d'épargne pour la retraite

D’autres produits d'épargne sont envisageables pour se constituer un capital dans l'optique de sa retraite.

  • PEA (plan d'épargne en actions) qui permet d’investir dans les actions européennes, avec une fiscalité avantageuse après 5 ans de détention des titres.
  • Compte-titres : plus souple, mais fiscalisé à la flat tax (30 %).
  • Private equity, avec des investissements dans des “small cap” ou “mid cap”.
  • Investissement dans la finance verte.

Toutefois, ces solutions doivent être envisagées dans une optique de diversification. En clair, le capital constitué en vue d’un complément de  retraite pour un TNS ne doit pas être exclusivement ou majoritairement investi dans ces supports, car les risques de pertes en capital existent.

Comment anticiper et préparer sa retraite de TNS ?

Constituer un complément de retraite ne se prépare pas quelques mois avant celle-ci. Il convient d’établir une stratégie globale à long terme, adaptée à son activité et à ses objectifs.

Faire un point régulier sur ses droits

Consulter son relevé de carrière et simuler sa future pension sur info-retraite.fr permet d’identifier les éventuelles lacunes de cotisation, et ainsi d’agir en conséquence.

Diversifier ses sources de revenus

Il ne faut pas investir toute son épargne dans une seule solution, mais au contraire, combiner PER, immobilier, assurance-vie et autres dispositifs pour équilibrer liquidité, sécurité et performance.

Adapter sa stratégie à son âge

À chaque âge, un TNS doit adapter sa stratégie d’investissement

  • Avant 40 ans : privilégier les placements dynamiques.
  • Entre 40 et 55 ans : rééquilibrer le capital accumulé.
  • Après 55 ans : sécuriser progressivement les actifs.

Éviter les erreurs classiques

Certaines bonnes pratiques évitent les erreurs ou désillusions une fois à la retraite.

  • Attendre trop tard pour capitaliser.
  • Sous-estimer son niveau de vie futur.
  • Ne pas faire appel à un professionnel pour optimiser sa stratégie.
  • Ne pas sécuriser son capital retraite : en cas d’accident de la vie entraînant une perte de revenus, un TNS aura immédiatement besoin de fonds disponibles. Il devra souvent utiliser le capital constitué dans l'optique de sa retraite complémentaire. Souscrire un contrat de prévoyance professionnelle pour TNS évite un tel scénario. Le TNS maintient son niveau de vie et protège ses proches (financement des études de ses enfants, rente versée au conjoint ou au partenaire de PACS en cas de décès…).

Pourquoi faire appel à un conseiller pour sa retraite TNS ? 

Les règles fiscales, les évolutions législatives et la diversité des statuts rendent la préparation d’un complément de retraite du TNS complexe. Un conseiller en gestion de patrimoine ou un expert-comptable peut donc aider un TNS de plusieurs façons :

  • Réaliser un diagnostic patrimonial personnalisé.
  • Lui conseiller les bons produits patrimoniaux pour préparer sa retraite.
  • Adapter une stratégie à l’évolution de ses revenus.
  • Etudier les besoins en matière de prévoyance pour la retraite.

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