Quand l’asthme peut-il être considéré comme une invalidité ?
En cas de taux d'invalidité pour asthme sévère, il est possible de le faire reconnaître en tant que maladie professionnelle. L'enjeu ? Une prise en charge totale des dépenses de santé liées à cette pathologie (sans que le patient ait une quelconque avance de frais à fournir).
Le système d'Assurance maladie distingue 2 degrés de pathologie :
- Affection longue durée (ALD) exonérante.
Dans ce cas, l'asthme est totalement pris en charge par la Sécurité sociale (le patient doit seulement s'acquitter de frais de 1 euro par consultation).
Attention, car même si l'asthme est considéré comme une ALD exonérante, le remboursement dépend du professionnel de santé consulté : s'il s'agit d'un professionnel de secteur 2 pratiquant des dépassements d'honoraires, le patient ne sera pas remboursé intégralement (uniquement en secteur 1).
- Si le patient est atteint d'un asthme évalué comme une ALD non exonérante, son taux d'invalidité dû à l'asthme n'est pas assez élevé. Il devra alors s'acquitter du ticket modérateur et avancer ses frais de santé.
Dans cette hypothèse, il est vivement conseillé de souscrire une mutuelle santé complémentaire. Celle-ci vous couvrira intégralement les frais, par exemple pour consulter un pneumologue ou subir des soins hospitaliers en urgence.
Diagnostic de l’asthme
Lorsque des symptômes suggèrent un asthme d'origine professionnelle, il convient d'en explorer la cause sur le lieu de travail.
Le médecin du travail procède donc à une évaluation détaillée des activités et substances en contact avec le salarié.
Ainsi, le suivi médical de la fonction pulmonaire au fil du temps, en particulier durant les périodes d'activité et de repos, contribue à identifier l'impact du milieu professionnel sur la respiration.
Si nécessaire, des tests allergiques plus poussés peuvent être réalisés, afin de déterminer avec exactitude l'origine de l'asthme professionnel.
Traitements de l'asthme
Actuellement, il n'existe aucun moyen de guérir définitivement une personne asthmatique.
Cependant, certains bons réflexes permettent d'en réduire considérablement les manifestations, notamment en arrêtant de fumer, en évitant les zones saturées de particules fines ou en se faisant vacciner contre les maladies accentuant l'asthme, comme le Covid-19 ou la grippe.
Un suivi médical régulier permettra également d'adapter le traitement, particulièrement en cas de taux d'invalidité pour asthme sévère.
On trouve d'excellents traitements pour atténuer les effets et diminuer la fréquence des crises d'asthme. Ils sont de 2 ordres : un traitement à long terme, et un traitement ponctuel (uniquement lors de l'apparition de crises).
- Le traitement asthmatique à long terme (pour asthme persistant, soit les stades 2 à 4 de cette pathologie).
Il consiste à administrer des corticoïdes par inhalation, grâce à des inhalateurs de poche.
Pour ce traitement de l'asthme, il faut donc utiliser un inhalateur, que l'asthmatique se doit d'emporter partout avec lui. Ces inhalateurs diminuent les inflammations des bronches, l'irritation, et facilitent la respiration.
Mais parfois, ils ne sont pas utilisés à bon escient, ce qui en réduit l'efficacité. Par ailleurs, en cas de surdosage, les corticoïdes favorisent l'apparition de certaines pathologies, comme l'ostéoporose ou la cataracte.
- Le traitement ponctuel des crises d'asthme.
Il fonctionne aussi bien pour les personnes souffrant d'asthme léger que pour celles ayant un taux d'invalidité; pour asthme élevé. Il s'agit de prendre des bronchodilatateurs, car ces médicaments relâchent rapidement les muscles situés autour des bronches, facilitant ainsi l'arrivée d'air.
Ils sont rarement suivis d'effets secondaires (comme des crampes musculaires). En revanche, administrés à trop fortes doses, ils peuvent occasionner des troubles cardiaques.
Versement d’une rente d’invalidité
Dans le cadre d'un asthme professionnel, c'est la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie) qui détermine si une personne est atteinte d'un taux d'invalidité permanente ou d'un taux d'invalidité partielle.
N.B. : il est possible de contester judiciairement le taux d'invalidité déterminé par la CPAM.
Ce taux a une grande incidence sur l'indemnisation qui sera versée à un asthmatique : un taux d'invalidité pour un asthme sévère conditionne la possibilité de bénéficier d'une rente invalidité à vie, et non pas d'un capital unique. Un facteur déterminant, car le capital unique versé par l'Assurance maladie est insuffisant pour subvenir aux besoins d'une personne asthmatique qui ne peut plus exercer son activité professionnelle, et donc percevoir des revenus réguliers.
Toutefois, en souscrivant une prévoyance complémentaire individuelle, une personne asthmatique pourra, entre autres, recevoir une rente d’invalidité en cas d'arrêt de travail dû à de l'asthme professionnel. En outre, il n'aura pas à attendre l'issue d'une procédure judiciaire contre la CPAM pour qu'une rente lui soit versée.
MetLife propose des solutions de prévoyance avec des garanties complètes incluant le versement d’une rente en cas d’invalidité.