Comment faire reconnaître un infarctus par la Sécurité sociale ?
Au même titre que la phlébite ou l'athérosclérose, l'infarctus fait partie des pathologies cardiaques qui peuvent rendre invalides et être donc reconnues comme des handicaps ponctuels ou permanents par la Sécurité sociale.
Pour cela, il faut que la pathologie du patient (tout comme le handicap physique ou psychique éventuel qu'elle peut engendrer) représente une incapacité de travail (taux d'invalidité pour infarctus) de 2/3 (soit 66 %).
En outre, si la pathologie est liée à la profession de l'assuré social, celui-ci pourra le cas échéant recevoir une rente d'incapacité.
L'infarctus étant reconnu comme une ALD par l'Assurance maladie, les personnes atteintes de cette pathologie sont donc exonérées du ticket modérateur, dès lors que leur thérapie nécessite un traitement long.
En revanche, si l'infarctus n'entraîne pas de soins continus et d'arrêt de travail supérieur à 6 mois, les assurés sociaux sont remboursés par l'Assurance maladie selon les taux normaux appliqués par la Sécurité sociale.
Pour faire reconnaître l'infarctus comme une pathologie invalidante, la personne qui en est affectée doit s'adresser à l'organisme de Sécurité sociale dont elle dépend (CPAM ou MSA), dont un médecin-conseil va se prononcer sur son taux d'invalidité pour infarctus.
Si, selon le médecin-conseil, l'invalidité du patient le rend inapte à travailler, un médecin du travail doit aussi confirmer cet avis.
Le patient atteint d'un infarctus considéré comme une ALD par l'Assurance maladie peut aussi bénéficier de l'assistance d'un infirmier payé par la Sécurité sociale en raison des d'actes infirmiers récurrents qu'occasionne son traitement.
Mais l’infarctus doit d’abord être constaté par le médecin-conseil de l'Assurance maladie. Si tel est le cas, l'assuré social pourra alors obtenir le versement d’une rente d'invalidité. Il s’agit d’une rente viagère versée jusqu'au décès du patient, et qui dépend du taux d'incapacité constaté par le médecin-conseil. Celui-ci détermine le degré d'invalidité : de 1 (le patient peut exercer une activité professionnelle) à 3 (il ne peut alors plus travailler et doit se faire aider pour les actes de la vie courante, comme se laver).