Dépression : de quoi parle-t-on ?
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la dépression définit un état psychologique qui se caractérise "par une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables."
La dépression se distingue de la déprime (baisse de moral et tristesse passagères) ou du burn-out (fatigue intense et grande détresse causées par le stress au travail, reconnu comme une maladie professionnelle par l'OMS mais pas par la France).
Elle se manifeste de diverses façons : manque de sommeil et d’appétit, fatigue, idées suicidaires...
Si la dépression se soigne généralement bien, le taux de rechute reste conséquent. Toutefois, après 5 ans sans rechute constatée à la suite d'un arrêt maladie pour dépression, on considère que la personne dépressive est guérie.
L'OMS estime que la dépression arrive en tête des causes de morbidité *.
Presque 1 personne sur 5 souffre de dépression en France, elle affecte donc significativement le quotidien des Français. Néanmoins, elle est toujours considérée comme une maladie non objectivable (MNO) ou « subjective ». Cela signifie que la dépression est une pathologie non "mesurable" et non "quantifiable" par un médecin, elle repose essentiellement sur les déclarations du patient et ne peut donc être évaluée objectivement par ce médecin.
Par conséquent, en fonction des différents cas de dépression, les assureurs considèrent parfois qu'il existe un risque aggravé que l'emprunteur ne rembourse pas son emprunt. Dans ce cas, ils conditionneront l'octroi d'une assurance emprunteur au paiement d'une surprime ( la prime d'assurance sera alors plus onéreuse).
Ou alors, les assureurs décideront d'une exclusion de garantie en cas d'arrêt maladie pour dépression dans le cadre d'une assurance de prêt immobilier : dans ce cas, durant un arrêt maladie pour dépression de l'assuré, son assureur ne prendra pas en charge les mensualités de ce prêt.