Les obsèques bouddhistes

Dans le bouddhisme, la mort représente la libération de l’âme, son passage vers un nouveau corps (humain ou animal). Il s’agit d’une renaissance, du début d’une nouvelle existence, les bouddhistes croyant en la réincarnation.

Un rite funéraire demeure commun quel que soit le courant bouddhiste : le corps de l’être cher est placé dans la position de Bouddha au moment de sa mort : sur le côté droit, main droite sous la joue et main gauche sur la cuisse gauche (position du lion allongé). Aucune toilette rituelle n’existe à proprement parler.

Le dernier hommage rendu au défunt se fait dans la sérénité. Une fois le corps de la personne décédée placée dans le cercueil, le temps de recueillement s’accompagne de lectures et de chants.

Il faut savoir que le don d’organes, le don du corps à la science et la thanatopraxie (soins de conservation) sont autorisés, selon les volontés du défunt ou par choix de la famille.

Dans la religion bouddhiste, la crémation est synonyme de purification du karma du défunt. À l’image de Bouddha qui fut incinéré, la grande majorité des pratiquants opte pour ce type d’obsèques religieuses. Des pompes funèbres bouddhistes peuvent se charger de l’organisation de la crémation. Organiser une cérémonie funéraire par inhumation reste tout de même envisageable selon les dernières volontés du défunt, à défaut, selon le souhait de la famille.

La veille de l’enterrement bouddhiste, généralement des obsèques par crémation, le corps de l’être cher repose à son domicile ou dans une chambre mortuaire. Il est coutume que la famille et les proches souhaitent assister à la cérémonie funéraire (uniquement par système vidéo interposé en France). Ce nouveau temps de recueillement permet de rendre un dernier hommage au défunt en récitant des prières.

Les cendres sont remises à la famille pour dispersion au jardin du souvenir, au cimetière ou autres lieux prévus par la législation, ou placement au columbarium. L’urne ne peut être conservée plus d’un an dans le lieu de culte (temple).

Assister à des cérémonies d’enterrement bouddhiste montre que tout l’intérêt est porté au défunt et à son âme, et non aux aspects matériels des obsèques. Pour ce qui concerne la tenue vestimentaire, la famille est généralement vêtue de blanc. Selon les rites et coutumes locales, l’assemblée porte des vêtements de couleur noire. Si des moines sont présents, ils portent l’habit traditionnel, le kesa.

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