Comment calculer ses indemnités journalières ?

L’indemnité journalière (IJ) en cas d'arrêt maladie désigne une prestation financière versée à des travailleurs en arrêt de travail par les caisses d’Assurance maladie ou les caisses d’affiliation, et par l’employeur dans certains cas. Les indemnités journalières visent à compenser la perte de revenus.

Pour percevoir des IJ, l’assuré social doit remplir certaines conditions, lesquelles varient selon les différentes caisses de retraite d’affiliation (qui gèrent la retraite et la prévoyance). Le montant de votre maintien de salaire varie principalement en fonction de votre salaire de base, de votre ancienneté et de la durée de l'arrêt.

Les experts de MetLife vous expliquent comment calculer le montant du maintien de salaire.

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Détail du calcul des indemnités journalières

Comment calculer l’indemnité journalière d’un salarié et d’un travailleur non salarié ?

Comment calculer l’indemnité journalière d’un salarié ?

L'indemnité journalière qu’un assuré social perçoit à l’occasion d’un arrêt de travail correspond à 50 % de son salaire journalier brut. Ce salaire se calcule en faisant la moyenne des salaires bruts des 3 mois précédant l'arrêt de travail.

Pour les travailleurs saisonniers, le salaire de base se calcule en prenant en compte les 12 mois précédant l'arrêt de travail.

Par exemple, pour un salaire journalier égal à 75 euros, l’indemnité versée sera égale à 37,50 euros bruts chaque jour.

Pour le calcul des indemnités journalières, la Sécurité sociale prend comme base le salaire de l'assuré social, limité à 1,4 fois le SMIC mensuel :

2 522,52 euros bruts.

Si le salaire dépasse 2 522,52 euros bruts, l’IJ ne peut pas être supérieure à 41,47 euros bruts (voir l’exemple ci-après).

(source : Ameli.fr)

Comment calculer l’indemnité journalière d’un travailleur non salarié ?

L’indemnité journalière versée pour un arrêt de travail est égale à 1/730e du revenu d’activité annuel moyen (RAAM). Ce dernier se calcule à partir de la moyenne des revenus cotisés durant les 3 années civiles précédant la date de l’arrêt de travail du travailleur non salarié (TNS).

(source : Urssaf.fr)

Attention :  les droits aux indemnités journalières allouées aux TNS et leur mode de calcul peuvent varier en fonction du revenu moyen qu’ils ont déclaré les années précédentes. Plus ce revenu professionnel est élevé, plus la base de calcul des IJ augmente dans la limite du plafond défini par la caisse de retraite et de prévoyance concernée. Par exemple, la CAVP pour les pharmaciens.

Qui peut toucher des indemnités journalières ?

Un certain nombre de conditions sont nécessaires pour toucher des indemnités journalières.

Si vous êtes salarié et que vous vous retrouvez en arrêt pendant moins de 6 mois, vous devez :

  • avoir travaillé un minimum de 150 heures au cours des 3 derniers mois ;

ou

  • avoir perçu un salaire minimum de 1 015 fois le Smic horaire (soit 12 058,20 euros bruts en 2025) au cours des 6 derniers mois.

Pour un arrêt de travail supérieur à 6 mois, un salarié perçoit des IJ s’il a été affilié à l’Assurance maladie depuis 12 mois et qu'il a :

  • Travaillé un minimum de 600 heures au cours des 12 derniers mois ;

ou

  • Perçu un salaire minimum de 2 030 fois le Smic horaire (soit 24 116,40 euros bruts en 2025) au cours de l’année précédente.

Si vous êtes travailleur non salarié, il est possible de toucher des indemnités journalières. Les conditions de calcul des indemnités journalières dépendent du régime obligatoire auquel vous êtes rattaché. Si vous êtes exploitant agricole, vous devez être affilié depuis au moins 1 an et être à jour de vos cotisations AMEXA (Assurance Maladie des Exploitants Agricoles, gérée par la MSA). La même condition d’un an d’affiliation s’applique aux professions libérales (CIPAV) et aux artisans commerçants et micro-entrepreneurs (SSI).

Calcul des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale pour les salariés

Si vous êtes salarié, les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale sont équivalentes à 50 % de votre salaire, en se basant sur vos revenus des 3 derniers mois. Le salaire utilisé pour le calcul des IJ est plafonné à 1,4 fois le Smic en vigueur. En 2025, ce plafond est de 2 522,52 € bruts par mois. Les IJ ne dépassent donc pas 41,47 euros brut par jour.

Elles sont versées par la CPAM 2 fois par mois, après un délai de carence de 3 jours.

Exemple numéro 1 :

Pour un salaire brut de 1 800 euros par mois au cours des 3 derniers mois, le calcul des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale est le suivant :

➔ Salaire des 3 derniers mois = 1800 euros x 3 = 5 400 euros

➔ Salaire journalier de base = 5 400 / 91,25 = 59,18 euros

➔ Indemnité journalière versée par la Sécurité sociale = 59,18 x 50 % = 29,59 euros bruts.

Exemple numéro 2 :

Pour un cadre gagnant 4 000 euros bruts par mois, le salaire journalier de base retenu sera plafonné à 2 522,52 euros, soit un salaire trimestriel de 7 567,56 euros.

Le salaire journalier de base est donc de 82,94 euros, et l’IJ brute sera de 82,94 × 50 % = 41,47 euros. Ce salarié percevra donc le montant maximum autorisé par la Sécurité sociale.

Calcul des indemnités journalières versées par l’employeur

Si vous avez plus d’1 an d’ancienneté dans votre entreprise, vous pouvez percevoir des indemnités journalières complémentaires de la part de votre employeur. Elles sont généralement versées après un délai de carence de 7 jours. Vous pouvez alors toucher :

  • 90 % de votre salaire pendant les 30 jours ;
  • 66,66 % de votre salaire (les ⅔) les 30 jours suivants.

Ces périodes d’indemnisation sont chacune prolongées de 10 jours tous les 5 ans d’ancienneté, avec un total maximum de 180 jours d’indemnisation.

Ces indemnités viennent en complément des versements effectués par la CPAM et d’une éventuelle assurance prévoyance souscrite par l’entreprise.

Votre convention collective peut prévoir des dispositions plus favorables : délai de carence raccourci, maintien intégral de votre salaire, etc.

Exemple de calcul des indemnités journalières versées par l’employeur :

Vous travaillez depuis 1 an dans l’entreprise, pour un salaire de base de 1 800 euros. Vous toucherez donc :

➔ Salaire journalier de base = 5 400 / 91,25 = 59,18 euros.

➔ Versement complémentaire par votre employeur pour atteindre 90 % de votre salaire : 59,18 x 40 % = 23,67 euros bruts.

➔ Versement complémentaire par votre employeur pour atteindre 66,66 % de votre salaire : 59,18 x 16,66 % = 9,86 euros bruts.

Ainsi, au bout de 8 jours d’arrêt maladie, vous allez toucher 29,59 euros de la CPAM + 23,67 euros de votre employeur, soit 53,26 euros bruts par jour.

En cas d’arrêt de travail prolongé, le calcul du complément de salaire peut varier si votre contrat prévoit une réévaluation ou une baisse progressive du maintien de salaire. 

Certaines conventions collectives permettent le maintien à 100 % du salaire pendant plusieurs mois, tandis que d’autres conventions limitent le complément à 70 % du salaire brut.

Protégez-vous avec la prévoyance

Après avoir calculé ses indemnités journalières en cas d'arrêt de travail, un salarié peut décider de souscrire un contrat de prévoyance individuel, afin d’augmenter son niveau de protection. Ainsi, il évitera certaines situations fâcheuses en cas de sinistre entraînant une perte soudaine de ses revenus : 

Rien n'empêche un salarié de souscrire un contrat de prévoyance individuel pour compléter des garanties dont il bénéficie au titre d’une prévoyance d’entreprise.

Par exemple, pour augmenter le montant des IJ qui lui sont versées. Ou si cette prévoyance ne protège pas (ou pas assez) ses proches en cas d'aléa (décès, invalidité lourde, perte d’emploi…).

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Calcul des indemnités journalières pour les travailleurs non salariés

Les travailleurs non salariés peuvent parfois bénéficier d’indemnités journalières versées par leur caisse de prévoyance et de retraite. Le calcul de ces indemnités journalières dépend donc de la caisse à laquelle ils sont rattachés.

Indemnités journalières en cas d'arrêt de travail pour les travailleurs non salariés

Activité

Caisse

Indemnités journalières

Profession libérale

CIPAV

IJ = 1/730e du revenu annuel

Montant min de l’IJ = 25,81 €

Montant max de l’IJ = 193,56 €

Micro-entrepreneur

(ex auto-entrepreneur)

SSI

IJ = 1/730e du revenu annuel

Montant max de l’IJ = 64,52 €*

Artisan commerçant

SSI

IJ = 50 % du salaire journalier de base

Montant max de l’IJ maladie = 64,52 €

Exploitant agricole

MSA

IJ : 25,79 €/jour du 4ème au 28ème jour d'arrêt de travail

34,39 €/jour à compter du 29ème jour d'arrêt

Médecin

CARMF

Du 4ème au 90ème jour d'arrêt : de 25,81 € à 193,56 €/jour puis de 64,52€ à 193,56€/jour à partir du 91ème jour.

Dentiste

CARCDSF

Du 4e au 90e jour d'arrêt : de 25,81 € à 193,56 € puis  111 € / jour à partir du 91e jour.

Sage-femme

CARCDSF

Du 4ème au 90ème jour d'arrêt : de 48 € à 193,56 € puis 48,73 € / jour à partir du 91ème jour.

Profession de santé

CARPIMKO

Du 4ème au 90ème jour d'arrêt : de 25,81 € à 193,56 € puis 55,44 € / jour à partir du 91ème jour.

Pharmacien

CAVP

Du 4ème au 90ème jour : 

Montant min de l’IJ = 25,81 €

Montant max de l’IJ = 193,56 €*

Vétérinaire

CARPV

Du 4ème au 90 ème jours : 

Montant min de l’IJ = 25,81 €

Montant max de l’IJ = 193,56€*

Expert-comptable, CAC

CAVEC

Du 4e au 90e jour : de 25,81 € à 193,56€*, puis 125 €/ jour à partir du 91e jour.

Avocat

CNBF

Du 1er jour en cas d’hospitalisation, 9e jour en cas d’accident ou 31e jour en cas de maladie : 61 € (montant variable, selon le barreau dont dépend l’avocat), puis 90 € à partir du 91e jour.

Agents généraux

CAVAMAC

Du 4ème au 90 ème jours : Montant min de l’IJ = 25,81€

Montant max de l’IJ = 193,56€*

Source : Previssima

Pour calculer le montant de vos indemnités journalières si vous êtes travailleur indépendant, il vous faut donc faire une moyenne de vos 3 dernières années de salaire et diviser ce montant total par 730, dans la limite des montants minimum et maximum de votre caisse.

*Ces indemnités sont versées après un délai de carence de 3 jours et pour une durée maximum de 90 jours. Passé les 90 premiers jours d'indemnisation, certaines caisses professionnelles prévoient une indemnisation. D'autres aucune prestation.

N.B : En cas de refus d'indemnisation par la CPAM, l'assuré social dispose de voies de recours.

Les indépendants doivent donc impérativement anticiper ces plafonds et compléter leur couverture avec un contrat de prévoyance adapté. Ceci, afin d’éviter une baisse trop importante de revenu en cas d’arrêt de travail prolongé.

Certains contrats proposés par les compagnies d'assurance sont souples et s’adaptent à toute catégorie de TNS, comme la prévoyance arrêt de travail pour auto-entrepreneur (micro-entrepreneurs).

Si vous souhaitez trouver le contrat de prévoyance adéquat dans votre situation, vous pouvez contacter les experts MetLife, afin d'être accompagné pas à pas dans votre projet.

 Pour les professions libérales

Depuis juillet 2021, à l'exception des avocats*, les professionnels libéraux en arrêt de travail reçoivent des IJ de leur CPAM.

Leur montant maximum est de (47 100 x 3) / 730, c’est-à-dire 193,56 euros bruts par jour.

*Les avocats libéraux (avec un statut d’avocat associé ou d’avocat collaborateur) reçoivent des IJ versées par leur organisme de prévoyance (AON/LPA) après expiration d’un éventuel délai de carence (voir les schémas), et ceci jusqu’au 90e jour de l’arrêt de travail.

Les avocats salariés reçoivent des IJ de la CPAM.

Source : cnb.avocat.fr

Contrat prévoyance MetLife : comment obtenir davantage d’indemnités journalières

En cas d’arrêt de travail, vous risquez une perte de revenus qui peut se révéler conséquente si vous avez un statut de travailleur non salarié. Ce principe vaut également pour certains salariés, en fonction de leur branche professionnelle. Après avoir effectué le calcul des indemnités journalières qui vous seront versées par l’Assurance maladie, vous constaterez que vous n'êtes pas suffisamment couvert en cas de perte soudaine de vos revenus. Et que la période d’indemnisation est assez limitée.

Souscrire un contrat de prévoyance MetLife vous assurera de percevoir des indemnités journalières complémentaires suffisantes, assorties du versement d'une rente d’invalidité.

Vous pouvez souscrire un contrat sur mesure, répondant à vos besoins et conforme à votre budget. Nos conseillers sont à votre disposition pour vous accompagner.

FAQ : Calcul du montant des indemnités journalières

Il est possible de contester le calcul de vos indemnités journalières si vous estimez qu’il est incorrect. Vous devez adresser une réclamation à votre CPAM en expliquant les motifs de votre contestation et en fournissant les justificatifs nécessaires (bulletins de salaire, certificats médicaux, etc.). La CPAM examinera votre dossier et pourra corriger le montant en cas d’erreur constatée.

Pour vérifier le calcul de vos indemnités journalières, vous pouvez vous baser sur vos bulletins de salaire des 3 derniers mois précédant votre arrêt de travail. La CPAM utilise un pourcentage du salaire journalier de base, assorti de certains plafonds ou limites. Vous pouvez vous servir du simulateur officiel sur le site de l’Assurance maladie pour comparer le montant obtenu avec celui qui vous est versé.

Les congés payés ne sont pas pris en compte dans le calcul des indemnités journalières. Ces dernières se basent sur vos salaires bruts perçus avant l’arrêt de travail, hors primes exceptionnelles et congés payés, selon les règles définies par la CPAM.